Les foires de Baugy ont été créées au XVIème siècle par la famille De Bar.

Chaque mois, une foire attirait la grande foule. Ces manifestations avaient une grande renommée, surtout pour le commerce des chevaux. Ces foires et marchés se tenaient dans le centre du bourg.

Elles ont évolué au fil  du temps :

  • En 1661, le marché de Villequiers est transféré à Baugy, il se tiendra le lundi.
  • En 1793, les bœufs, vaches, brebis, moutons et porcs sont transférés au marais du Douai.
  • En 1825, le préfet demande des mesures pour améliorer les conditions dans lesquelles se déroulent les foires.
  • En 1840, la commune achète le terrain pour aménager le champ de foire actuel et  la rue de la halle.
  • En 1893, le marché au blé s’installe dans la nouvelle halle.

La foire du 25 avril est particulièrement active. On a pu y trouver en 1902 jusqu’à 2000 chevaux et des cochons, des moutons, un concours de béliers. On venait de très loin et souvent pour plusieurs jours, c’est pourquoi Baugy comptait à la belle époque une quarantaine de cafés et d’auberges.

Suite à l’exode rural, ces foires ont perdu de leur importance et ont presque toutes disparu. Deux ont perduré jusqu’à très peu de temps, la Saint-Marc le 25 avril et la Saint-Clément le 23 novembre.

 Deux louées avaient aussi lieu chaque année. Les ouvriers agricoles venaient y chercher un nouvel employeur.

La louée

Deux louées avaient lieu chaque année:

*La première, la veille de la Saint-Jean (24 juin) réclamait davantage de technicité et de force. On louait alors les bras d’été pour 4 mois.

*La seconde était pour « la Bonne Dame » (8 septembre), pour les huit mois d’hiver.

Les personnes qui venaient se louer, étaient des domestiques de ferme, des charretiers, des vachers, des bergers, des « bricolins » pour les maîtres et des servantes pour les fermières.

L’année se divisait en deux temps inégaux, l’un de quatre mois, l’autre de huit mois. Les gages des 4 mois de beau temps équivalaient à ceux des huit mois de grisaille et de froid. Les journées d’été réglées sur le soleil doublaient le nombre d’heures.

Les enfants à 12/13 ans étaient souvent conduits par leur père (8/9 ans avant le XXème siècle).

« Le denier de Dieu » désignait la pièce de cent sous que le maître donnait à son domestique sur la louée, pour lui signifier que l’accord d’embauche était conclu. L’acompte était soustrait des gages à la fin du terme.

Cette tradition va perdurer jusqu’à la seconde guerre mondiale environ.

Dicton: Pour la Saint-Jean, bon berger n’est plus à louer. A la Saint- Lambert, qui quitte sa place la perd.

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