Chaque année avait lieu deux louées. Les ouvriers agricoles venaient y chercher un nouvel employeur.
La première, la veille de la Saint Jean (24 juin) réclamait davantage de technicité et de force. On louait alors les bras d’été pour 4 mois. La seconde était pour « la Bonne Dame » (8 septembre), pour les huit mois d’hiver.
Les personnes qui venaient se louer étaient des domestiques de ferme, des charretiers, des vachers, des bergers, des « bricolins » pour les maîtres et des servantes pour les fermières.
L’année se divisait en deux temps inégaux, l’un de quatre mois, l’autre de huit mois. Les gages des 4 mois de beau temps équivalaient à ceux des huit mois de grisaille et de froid. Les journées d’été réglées sur le soleil doublaient le nombre d’heures.
Les enfants à 12/13 ans étaient souvent conduits par leur père (8/9 ans avant le XXème siècle).
« Le denier de Dieu » désignait la pièce de cent sous que le maître donnait à son domestique sur la louée, pour lui signifier que l’accord d’embauche était conclu. L’acompte était soustrait des gages à la fin du terme.
Cette tradition va perdurer jusqu’à la seconde guerre mondiale environ.
Dicton: Pour la St Jean, bon berger n’est plus à louer. A la St Lambert qui quitte sa place la perd.