En 1870, d’après la légende, Claude Gindre fit la promesse de construire une chapelle si les Prussiens ne passaient pas la Loire. Comme ce fut le cas, en 1873, une chapelle fut construite. A l’instar de son modèle qui domine la Saône, la petite chapelle domine la vallée de la Vauvise. L’architecte fut Adolphe Bouveault de Nevers (1834/1892)et le maitre œuvre monsieur Alexandre Bardin de Clamecy.
Elle connut plusieurs restaurations, notamment en novembre 1984 après la chute de la statue de la Sainte Vierge.
Elle est passée dans le domaine public en 1983, pour un franc symbolique. Elle vient d’être rénovée en 2019.
Pour entrer dans la chapelle nous devons passer par un narthex (porche) ou nous pouvons voir des sculptures de personnages grimaçants .
Deux très belles sculptures de Jean Gautherin (1840/1890) sont placées de chaque cote de l’autel.
Au sous sol se trouve la sacristie et la chaufferie. La chaudière était au charbon et l’air chaud était diffusé par le sol. la chapelle a d’abord été rattachée à la paroisse de Villequiers et maintenant à celle de Nérondes.
Pour poursuivre la visite, un lien pour découvrir la chapelle comme vous ne l’avez jamais vue
Le château fut construit vers 1840 par monsieur Lalouël De Sourdeval. Il associe les styles néo-Renaissance et néo louis XIII. Il est réalisé en pierres et en briques. L’architecte de ce château est Victor Lenoir (1805/1863)qui fit aussi le château de Nades (Allier) aujourd’hui détruit et de nombreuses gares parisiennes .Le vaste parc à l’anglaise, avec pièces d’eau, a été dessiné par Louis-Sulpice Varé (1803/1883) . Il est aussi l’auteur des jardins du château du Val à Saint Germain en Laye. En 1868, le château est racheté par Claude Gindre en 1870.
Hier
Vers 1680, les terres des Averdines (Laverdines) auraient été acquises par la famille Gaudar. Au début du XIXéme siècle, les Gaudar sont encore propriétaires de Laverdines, mais les terres sont morcelées et les deux tiers de la commune ne sont pas cultivables.
Au XIIème siècle, un large sanctuaire dédié à St Sylvain, est construit. Cette église a été pillée en 1803, et démolie en 1805. Il n’en reste que très peu de vestiges.
Le 14 juillet 1790, l’arbre de la Liberté fut planté en face de l’église St Sylvain. C’était un orme, il mourut en 1979.
En 1807, quatre foires rythmaient la vie du village. Les foires aux bestiaux du 18 mai et du 24 septembre se sont tenues jusqu’à la guerre de 1914.
En 1839, monsieur Gabriel Lalouel de Sourdeval (1800/1862) acquiert des terrains. Il échange sa propriété de St martin des Noyers, près de Lisieux avec Pierre François Gaudar. A partir de 1848, avec son fils Alfred de Sourdeval (1826/1886), il sème de riches prairies, forme des troupeaux, cultive de grandes étendues de céréales. C’est une propriété d’environ 870 hectares, qu’il va se constituer petit à petit. Il développe la culture de la betterave à sucre et fait construire une distillerie en 1855, dans les bâtiments de l’ancienne sucrerie, située dans le bourg. Elle sera équipée d’ une machine à vapeur. Il construira une nouvelle sucrerie en 1858, qui sera la seule du département du Cher pendant plusieurs années. La distillerie a fonctionné jusqu’en 1950. Il fait alors border les routes d’arbres, et devient maire en 1840. Son château sera édifié en 1840, et agrémenté d’un parc. Il participe à divers concours agricoles et obtient de nombreuses distinctions . En 1862, il a été lauréat de la prime d’honneur du Cher pour l’ensemble de son exploitation et a obtenu une médaille à l’exposition universelle de Londres. Cette même année, il fut promu au grade de Chevalier de la Légion d’honneur, décoration remise par l’empereur Napoléon III lors de son voyage à Bourges. En 1868, couvert de dettes, il met toute la propriété en vente et se retire à Paris.
Le 23 octobre 1869, monsieur Claude Gindre(1842/1898), grand industriel de la soie, achète la propriété de Laverdines et poursuit les améliorations engagées par son prédécesseur. Claude Gindre met en œuvre une gestion rigoureuse du domaine. L’activité a généré de nombreux emplois et fait vivre de nombreuses familles. Il fait construire des logements et une chapelle. A sa mort, son fils Henri lui succéda. Dés 1908, il réinstalle une nouvelle distillerie dans la ferme du château. Celle-ci ferma en 1909.
Dans l’ancienne sucrerie,( route de Nérondes) une annexe de remonte (1905/1939) dépendant des haras de Blois pour l’armée française, est créée. En 1906, de nouvelles constructions voient le jour pour l’élevage de chevaux. Elle fonctionnera de nouveau quelques mois en 1939 pour abriter les chevaux réquisitionnés.
Après la Première Guerre Mondiale, l’exode rural fait perdre un grand nombre d’habitants à Laverdines.