Visiter l’église de Saligny le Vif
Devant l’église de Saligny le Vif, est visible ce panneau :
L’église Saint-Pierre* à Saligny-le-Vif, commune de Baugy, fut édifiée au XIIème siècle, de style roman. Elle est très simple et harmonieuse.
Elle est composée d’une nef et d’un chœur de forme rectangulaire et couvert d’une voûte en bois.
De petites baies dans la nef et le chœur ainsi que le portail occidental subsistent de cette époque.
Au XV ou XVIème siècle, de nouvelles baies furent créées dans la nef probablement pour apporter un meilleur éclairage ainsi qu’une modification de l’arc entre la nef et le chœur.
Une chapelle fût construite en façade nord du chœur dont on peut observer la porte d’accès, aujourd’hui murée et le contrefort. Elle apparaît sur le plan cadastral de 1826, mais a disparu ensuite, ne laissant aucune trace permettant de dater sa construction.
En 1887/88, l’église est transformée d’après les plans de l’architecte Emile Tarlier. Une baie haute dans le pignon occidental fut créée, la tribune fut construite. Le bouchement de l’ancienne porte latérale côté sud ainsi qu’une nouvelle voûte lambrissée dans la nef et le chœur furent réalisés.
A la fin du XIXème voire début du XXème siècle, la sacristie fût construite derrière le chœur avec la création d’une porte d’accès et l’obturation partielle du vitrail (seul encore en place aujourd’hui).

Le portail, sans tympan, est entouré de trois voussures (parties courbes qui surmontent une porte) délicatement ornées. La première est soulignée par une rangée de grosses perles, fendues en croix. La deuxième est constituée d’un tore, (moulure cylindrique). La troisième est soulignée par une rangée d’étoiles qui ne descend pas jusqu’au sol.
Le chœur et la nef sont séparés par un mur percé de trois ouvertures en arcs brisés. Celle du centre est plus élevée et plus large que les deux autres.

Nous entrons dans l’église de Saligny par un narthex.
Le narthex fait la transition entre l’extérieur et l’intérieur, le profane et le sacré, c’est un espace intermédiaire avant d’accéder à la nef. .Le mur de séparation est percé de trois arches, deux petites et une grande donnant sur l’allée de la nef. Son plafond est formé du plancher de la tribune.
La tribune est une galerie supérieure ouverte sur l’intérieur de l’édifice, et assez vaste pour qu’on puisse y circuler.
A droite du narthex se trouve un confessionnal
Ce mobilier liturgique, confectionné en bois, se compose d’une loge centrale, munie d’une porte, permettant au prêtre d’y accéder, ainsi que de deux compartiments, placés de chaque côté de la loge, pour y accueillir les pénitents, compartiments qui sont garnis d’un agenouilloir, d’une tablette et généralement fermés par un rideau. A côté, l’escalier montant à la tribune.
Les fonts baptismaux sont situés à gauche en entrant, ce qui métaphorise la sortie par le baptême de l’ombre humide à la chaude lumière. Dans la religion chrétienne, les fonts baptismaux servent typiquement aux baptêmes par aspersion.
Sur le mur gauche à côté des fonts baptismaux se trouve une toile.
Madame Sayet, ancienne élève des Beaux-Arts de Beaune, Dijon et Bourges, a légué à l’église cette copie, peinture à l’huile sur bois, d’un peintre italien Nicolas Poussin du 17 et 18 ème siècle, intitulé « Retour d’Egypte ».


Le devant de l’autel a été réalisé en 1862 par JB Villatte*.
Ce bas-relief de pierres peintes montre un moine tenant un bâton dans une forêt, au fond de laquelle on aperçoit un bâtiment religieux.
Dans le chœur, la fenêtre d’axe est ornée d’un vitrail du XIXème siècle représentant Saint Fiacre*, patron des jardiniers.
Le chemin de croix, qui date des années 1970/1980, est composé de petits médaillons carrés en bronze, incrustés dans des croix en bois.

Sur le mur nord figure une dalle funéraire de la fin du XVème siècle inscrite aux monuments historiques depuis septembre 1908.

Elle concerne Hilaire Ragon, archiprêtre de Montfaucon (Villequiers).
Messire Hilaire Ragon
Prêtre et archiprêtre de Mont
Faucon pour être inhumé
Ceans a baillé cinq sols
De rente item a donné au
Curé 15 sols de rente
Pour trois anniversaires
Qu’il dire les jours de Invention, Exaltation de la croix
Et Conception de notre Dame
Comme il appert par le testament
Anima ejus requiescat in pace. Amen.
A l’extérieur de l’église
En 2025, d’importants travaux ont été faits sur la toiture de tout l’édifice.
L’anomalie de Saligny le Vif
Lors de l’établissement de la carte de France en 1865, le travail de triangulation Bourges-Dun-Saligny, opéré par les ingénieurs de l’Observatoire de Paris, s’avéra impossible. En effet, le Beffroi de Dun était caché par des arbres, rendant ainsi le signal géodésique (point le plus haut) de Saligny le Vif inopérant dans cette direction. Il fallut donc créer une nouvelle mire à partir du clocher de l’église. Une équipe de scientifiques fut dépêchée en novembre de la même année pour procéder aux calculs de méridien et azimut, et un nouveau signal géodésique fut placé sur la façade de l’église. Saligny le Vif a donc la particularité de posséder deux signaux géodésiques.
Deux portes ont été murées, une dans le mur sud, près du cadran solaire extérieur et derrière le monument aux morts1914/1919, et l’autre dans le mur nord du chœur donnant probablement accès au cimetière.
Le cimetière était situé autour de l’édifice jusqu’en 1934/1935.

Le monument pour les morts pour la France fut inauguré le dimanche 18 décembre 1919. Apres des discours de monsieur Simon, maire de la commune et de monsieur Gindre président cantonale de l’UNC, un déjeuner fut servi pour les vétérans et combattants.
